Toujours Seul
La fumée vient-elle de leurs cheminées ou de vos pipes? J'ai préféré le coin le plus aigu de cette chambre pour être seul; et la fenêtre d'en face s'est ouverte. Viendra-t-elle?
Dans la rue où nos bras jettent un pont, personne n'a levé les yeux, et les maisons s'inclinent.
Quand les toits se touchent on n'ose plus parler. On a peur de tous les cris, les cheminées s'éteignent. Il fait si noir.
Always Alone
Does the smoke come from their chimneys or our pipes? I preferred the sharpest corner of this room to be alone in. And the window across the way is open. Will she come?
In the street when our arms threw up a bridge, no one looked up and the houses tilted.
When the roofs touch, you don't dare speak. You are afraid of every cry, the chimneys go out. It is so dark.
---Pierre Reverdy (translated by Ron Padgett)
---found in Pierre Reverdy (2013; originally published in Poèmes en Prose (1915))